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GOODanimal

10 décembre 2013

LES ABEILLES

        Le corps des abeilles se compose d’une tête, équipée de deux antennes, d’un thorax qui porte deux paires d’ailes et trois paires de pattes et d’un abdomen terminé par un dard. Sur les côtés du thorax et de l’abdomen se situent de façon symétrique dix paires de petits orifices respiratoires : les stigmates. Dans l’abdomen se trouvent le jabot, sorte de poche extensible où l’abeille stocke le nectar et l’eau, et les glandes cirières qui sécrètent la cire pour construire les alvéoles.

 

Cinq yeux pour une vision panoramique.

L’abeille possède deux gros yeux sur les côtés de la tête et trois petits, appelés ocelles (ou yeux simples), au sommet du crâne. Les grands yeux sont composés de milliers de facettes qui donnent à l’abeille un champ de vision très large pour bien se repérer lors de ses déplacements. En fonction de la luminosité perçue, ils renseignent la butineuse sur l’heure de la journée. Une montre intégrée fort pratique, car il est très important pour les abeilles de rejoindre la ruche avant le crépuscule : elles sont perdues dans l’obscurité.

 

Les deux antennes sont « le nez et les mains » des abeilles.

Les abeilles respirent par les stigmates mais perçoivent les odeurs grâce à leurs antennes sans cesse en mouvement. Elles possèdent un odorat très performant : elles reconnaissent les odeurs des membres de la ruche et détectent celles des étrangers et des ennemis. Elles perçoivent aussi les senteurs des fleurs. Les antennes servent enfin à explorer l’environnement de façon tactile.

 

Une bouche bien outillée, pour prélever le nectar, fabriquer le miel ou la cire.

La bouche est équipée de deux mandibules, pièces mobiles qui servent à la mastication. Elle comporte aussi une trompe, ou proboscis, sorte de tube dans lequel coulisse une longue langue bien commode pour aspirer le nectar, élaborer le miel, travailler la propolis ou la cire.

Trois paires de pattes avec des « corbeilles » pour le pollen.

La troisième paire de pattes des ouvrières est spécialement équipée pour recevoir le pollen. Sur la face interne, un peigne et une brosse, sur la face externe, des petits réceptacles : les corbeilles. Lorsque l’abeille butine, les milliers de grains de pollen s’accrochent à son corps velu. Avec ses pattes avant, elle repousse le pollen vers les pattes arrière où le peigne de la patte gauche gratte la brosse de la patte droite, et inversement, de façon à former de petites pelotes de pollen qui se logent dans les corbeilles.

 

Cousins cousines : les bourdons sont des cousins proches des abeilles, les guêpes beaucoup moins.

Le bourdon, ou Bombus, fait partie des insectes pollinisateurs. Insecte social, il construit un nid souterrain. Il n’est généralement pas agressif sauf lorsqu’il se sent en danger. La guêpe n’est pas un pollinisateur : elle nourrit son couvain de chair crue d’insectes. Il en existe plusieurs sortes. C’est un insecte soit social soit solitaire.
 

La vie de la ruche

Les abeilles vivent en colonie. Elles forment une société très organisée, un peu comme une grande entreprise. Autour de la reine, dont la tâche unique est de pondre et pondre encore, jusqu’à 50 000 ouvrières s’activent avec ardeur. Dans la ruche, seules les quelques centaines de faux-bourdons paressent ! Durant leur existence, les abeilles exercent jusqu’à sept fonctions différentes : nettoyeuse, nourrice, architecte, manutentionnaire, ventileuse, gardienne et butineuse. Mais toutes les abeilles ne suivent pas le même « parcours professionnel » ; certaines brûlent les étapes pour devenir butineuses, alors que d’autres n’accèdent jamais à ce statut.


L’espérance de vie des ouvrières varie selon les saisons : de 30 à 45 jours pour les abeilles au printemps et en été, à plusieurs mois pour celles qui naissent à l’automne et permettent à la colonie de survivre à l’hiver et redémarrer le cycle. Au fur et à mesure de leur existence et de leur maturation physiologique, elles changent de rôle.  

La nettoyeuse garde la ruche propre et en bonne santé.

Au premier jour de sa vie, l’abeille est préposée au ménage. Elle commence par nettoyer les cellules. Le nettoyage général du fond de la ruche est effectué par des abeilles plus âgées, entre 10 et 15 jours.

La nourrice s’occupe du couvain avec patience et constance.

Quand elle atteint 5 à 6 jours, l’abeille est capable de sécréter de la nourriture pour les larves ; elle devient alors nourrice et le reste jusqu’à l’âge de 15 jours. Les nourrices prodiguent des soins attentifs aux larves qui sont alimentées individuellement plus de 1 000 fois et reçoivent 7 000 visites de contrôle.

L’architecte construit les rayons de la ruche.

La construction des rayons est un travail collectif qui demande une grande coordination. Ils sont fabriqués par une chaîne d’abeilles qui sécrètent des écailles de cire. Un ouvrage délicat et épuisant entrepris par des maçonnes qualifiées ayant en général entre 5 et 20 jours, âge où la capacité de production des glandes cirières est optimale.

La ventileuse régule la température de la ruche et bat le rappel pendant l’essaimage.

L’âge moyen des ventileuses est estimé à 18 jours, mais cette fonction est assumée par des ouvrières de tous âges. La ventilation consiste à battre des ailes pour aérer la ruche et contrôler ainsi sa température, son taux d’humidité et son taux de gaz carbonique. Elle sert aussi à assécher le nectar. Lors de l’essaimage, les ventileuses ont pour mission de battre le rappel pour permettre le regroupement de l’essaim.


La gardienne défend la ruche.

Vigile posté à l’entrée de la ruche, la gardienne protège la colonie de ses ennemis. Elle contrôle l’identité des abeilles qui entrent dans la ruche en vérifiant leur odeur, pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’individus d’autres colonies venus piller leurs réserves. Les gardiennes ont entre 12 à 25 jours.

La butineuse est responsable de l’approvisionnement.

Vers l’âge de trois semaines, l’ouvrière peut devenir butineuse et s’envole enfin hors de la ruche à la recherche de nectar, de pollen et d’eau, indispensables à la colonie. Une butineuse effectue une dizaine à une centaine de voyages par jour selon la proximité des fleurs. A ce train d’enfer, elle s’épuise vite et, au bout de quatre à cinq jours, elle meurt.

 

Les plantes, amies des abeilles

Une règle d’or : ne jamais utiliser de pesticides ou d’insecticides, qui tueraient les abeilles !

Si vous possédez un jardin, ou même simplement quelques jardinières sur un balcon ou un rebord de fenêtre, plantez et cultivez des espèces mellifères. Vous participerez ainsi à l’équilibre des colonies et la présence des abeilles favorisera la pollinisation de vos arbres fruitiers et plantes potagères. Mais attention : n’utilisez jamais d’insecticides ou de pesticides, très néfastes pour tous les insectes pollinisateurs, notamment les abeilles !

Les abeilles raffolent des espèces rustiques et des « mauvaises herbes » !

Les espèces rustiques et les fleurs sauvages sont souvent plus riches en pollen et nectar que les fleurs sophistiquées. N’hésitez pas à laisser croître dans une portion de votre jardin les « mauvaises herbes » : pissenlit, ortie, achillée, serpolet, pâquerettes, sainfoin… Vous pouvez aussi semer des mélanges de fleurs des prés, trèfle, réséda, bleuet, coquelicot, luzerne, qui composent de très jolis tapis colorés.

Des arbustes et des vivaces toute l’année pour les abeilles.

Soyez attentifs à planter dans votre jardin des espèces qui fleurissent au fil des saisons, ainsi les abeilles trouveront chez vous le couvert tout au long de l’année. Le choix est vaste : asters, campanules, roses trémières, muscaris, myosotis, arabettes (ou corbeilles d’argent),mélilots blancs, hellébores... et bien sûr les lavandes et les bruyères. Côté arbustes, pensez aux petits fruits, à l’épinette vinette, au houx commun et, si vous l’aimez, au rhododendron. Plantez un cognassier, des troènes, un seringat, un laurier-thym… Sachez que le lierre, la clématite, la glycine, le chèvrefeuille et la vigne vierge aussi sont mellifères.

Les fleurs du potager, sources également de pollen et de nectar.

Les abeilles aiment, comme nous, le verger et le potager ! Elles se régalent entre autres des fleurs des arbres fruitiers et de légumes comme les courges et les tomates ainsi que de toutes les aromatiques : thym, romarin, menthe, sauge, mauve, verveine, bourrache, marjolaine (ou origan), camomille…

Le saviez-vous ? Sur les quelque 4 000 plantes référencées dans l’herbier français, environ 600 sont butinées par les abeilles.

Est dite « mellifère » une plante qui sécrète du nectar ou du miellat, substances à partir desquelles l’abeille fait son miel. Si toutes les plantes à fleurs produisent du pollen, toutes ne produisent pas de nectar, tels la rose ou le géranium. Pour aider les abeilles dans leur collecte, il est essentiel de favoriser la biodiversité en cultivant des espèces mellifères. Choisissez des arbres, arbustes, plantes de massifs ou espèces potagères qui fleurissent au fil des saisons ; ainsi les abeilles auront toujours plaisir à visiter votre jardin.

Des plantes mellifères variées selon les milieux.

Les abeilles savoyardes ne butinent pas les mêmes fleurs que les abeilles provençales, picardes, bretonnes ou parisiennes ! En montagne, les abeilles récolteront le nectar des fleurs de châtaignier ou de bruyère. Sur la côte méditerranéenne, elles se régaleront des fleurs d’abricotier, d’amandier, des lavandes maritimes. Dans les plaines de grandes cultures, telle la Brie, elles visiteront les champs de tournesol et de colza (si les traitements phytosanitaires ne les tuent pas !). Dans les jardins publics des grandes villes, elles butineront les potées d’asters et les fleurs de marronniers ou de paulownia.

Le miel et les produits de la ruche

Le miel est un produit naturel que l’homme, malgré toute sa technologie, ne sait pas fabriquer. En plus de ses qualités gustatives, il possède des vertus bienfaisantes et thérapeutiques. Il existe une grande diversité de miels dont la variété des saveurs, couleurs et textures reflète les parfums des terroirs où les abeilles butinent. L’apiculteur peut aussi récolter dans ses ruches d’autres substances précieuses : les pelotes de pollen, la propolis, la cire et la très rare et chère gelée royale.

LE MIEL

Des sels minéraux, des vitamines et des oligo-éléments.

Substance sucrée à la saveur incomparable, le miel contient des sels minéraux, des vitamines et autres oligo-éléments qui lui confèrent un intérêt nutritif bien supérieur à celui des sucres raffinés de canne ou de betterave.

Des miels variés pour les gourmets.

Quand les miels sont issus du nectar d’une espèce végétale unique ou prépondérante, on les qualifie de monofloraux. Les plus connus sont ceux d’acacia, de lavande, de châtaignier ou de bruyère. Les miels polyfloraux, dits « toutes fleurs » ou « mille fleurs », mélangent les nectars de diverses espèces végétales.
 

Des vertus médicinales reconnues, utilisées en apithérapie.

Au Ve siècle avant J.-C., Hippocrate, célèbre médecin grec, prescrivait du miel pour lutter contre la fièvre et les infections respiratoires, soigner les blessures cutanées, les brûlures d’estomac et ralentir les effets du vieillissement. Aujourd’hui, les vertus anti-bactériennes, anti-inflammatoires, anti-oxydantes, antiseptiques et cicatrisantes du miel sont scientifiquement prouvées. Ses propriétés adoucissantes sont aussi reconnues et mises à profit dans le domaine des cosmétiques.
 

Bien conserver le miel.

Pur produit écologique, le miel est un aliment dont les propriétés se dégradent dans le temps. On conseille de le consommer dans les deux à trois ans qui suivent sa récolte. Le miel se conserve dans un endroit tempéré, jamais au réfrigérateur : le froid le dénature.

LES AUTRES PRODUITS DE LA RUCHE

 

Le pollen : un stimulant des défenses immunitaires.

Fortifiant exceptionnel, le pollen permet de lutter contre les infections et la fatigue. Il est recommandé aux convalescents.

 

Peut-on consomer du pollen, si en parallèle on est allérgique au pollen ?

OUI - Pour y répondre : Un extrait du livre « Les remèdes de la ruche », du Professeur Roch Domerego " Chaque printemps provoque de nombreuses manifestations allergiques telles que le rhume des foins dont les symptômes les plus gênants sont : difficultés respiratoires, démangeaisons, nez qui coule, yeux larmoyants… Cause majeur de ce désagrément, les pollens anémophiles (transportés par le vent). Paradoxalement, les pollens entomophiles (transportés par les insectes), dont la majorité des allergènes ont été détruits par les enzymes salivaires des abeilles, permettent de résoudre ces réactions allergiques. On peut donc opérer une désensibilisation progressive au pollen en consommant ……du pollen…

La propolis : un antibiotique naturel

Sorte de mastic fabriqué par les abeilles à partir de résines végétales, la propolis a fait preuve de son efficacité dans le soin des maladies bactériennes, notamment celles touchant la sphère ORL (angines, sinusites, otites).

La gelée royale : un revitalisant exceptionnel.

Substance blanchâtre au goût âpre, la gelée royale est difficile à obtenir, d’où son prix assez élevé. Elle a des vertus revitalisantes remarquables et permet de retrouver une belle énergie tant physique que psychique.

La cire : bougies, rouge à lèvres et encaustique.

Du temps de l’éclairage aux chandelles et avant l’emploi de la paraffine, la cire était très prisée. À l’heure actuelle, elle entre dans la composition de produits de traitement du bois et de certains cosmétiques, dont les bâtons de rouge à lèvres. Mais on trouve toujours des bougies artisanales à la cire d’abeille.
 

Les abeilles en danger

En France, depuis une trentaine d’années, les populations d’abeilles diminuent. Ce phénomène touche d’autres pays d’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie. Cette surmortalité alarmante s’est accélérée depuis le milieu des années 1990, des ruchers entiers ont été dévastés en quelques années. Les causes de ce désastre ? L’usage intensif de produits phytosanitaires, qui intoxiquent les abeilles, favorise en diminuant les défenses immunitaires les infections parasitaires, dont le redoutable varroa. Et l’apparition d’un nouveau et terrible prédateur, le frelon asiatique.

Des intoxications massives et brutales, dues à certains produits chimiques.

L’agriculture intensive a généralisé les engrais et les substances phytosanitaires (fongicides, insecticides, herbicides).
Pour préserver les abeilles, l’utilisation de ces produits pendant la floraison des grandes cultures a été interdite dans les années 70. Mais, en 1995, apparaissent les insecticides systémiques neurotoxiques, qui se diffusent dans toute la plante au fur et mesure de sa croissance, y compris dans les fleurs que butinent les abeilles. Confrontées à des résidus même infinitésimaux, celles-ci sont désorientées, se refroidissent et ne retrouvent plus leurs ruches. Leur système immunitaire étant affaibli, elles peuvent aussi développer des maladies neurodégénératives qui entraînent la mort en quelques jours.
En 1999 puis en 2004, grâce à l’action de l’UNAF et des apiculteurs, les pouvoirs publics reconnaissent la toxicité de deux molécules et suspendent la commercialisation du Gaucho® sur tournesol et maïs et du Régent® sur toutes les cultures.
Le problème n’est pas résolu pour autant car de nouveaux produits similaires prennent le relais.

es maladies contagieuses et des parasites, qui se propagent rapidement.

Comme tous les êtres vivants, les abeilles peuvent être victimes de maladies plus ou moins graves, comme les loques, qui s’attaquent au couvain. Depuis trente ans, les apiculteurs constatent une recrudescence de ces maladies qu’ils ont de plus en plus de mal à soigner, même lorsqu’il existe des traitements adaptés.


 

Le varroa : un véritable vampire des ruchers.

Le varroa est un acarien visible à l’oeil nu, qui est passé de l’abeille d’Asie, Apis Cerena à notre abeille européenne Apis Mellifera au début des années 1980. Depuis, ce parasite a gagné la totalité des départements français et il provoque des dommages considérables dans les ruchers qu’il infeste. Il s’attaque aux ouvrières et bourdons adultes, mais également aux larves. La femelle varroa très prolifique pond ses oeufs dans les cellules de couvain, ainsi les jeunes parasitent les larves pour se développer à leurs dépens.
 

Le frelon asiatique : un terrible tueur d’abeilles.

Depuis peu, une nouvelle espèce de frelon, le frelon asiatique (Vespa Valutina) se propage à toute allure sur notre territoire. Importé de Chine dans des poteries, il est arrivé en Aquitaine en 2004 et on constate sa présence aujourd’hui jusqu’en Ile de France.Particulièrement agressif, y compris à l’égard de l’homme, s’il est dérangé, c’est un épouvantable prédateur pour les abeilles dont il aime se régaler. Une dizaine de frelons en vol stationnaire suffisent à décimer une colonie en quelques jours.
L’UNAF demande que l’espèce soit classée nuisible pour organiser efficacement la lutte contre cet exterminateur de ruches.








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